La campagne St-George, bien connue des Yverdonnois, doit son nom à l’existence d’une chapelle dédiée à St-George qui se trouvait sur la propriété et qui fut détruite vers 1910 pour céder la place à un petit pavillon de plaisance.
Cette propriété a déjà une longue histoire : elle a été le siège d’une blanchisserie dont les archives de la ville font mention dès le milieu du 17ème siècle. En 1741-1742, on y construisit une maison de maître qui devint à maintes reprises un lieu d’accueil pour réfugiés et émigrés. C’est ainsi que le baron et chevalier de Guimps y résida et que son ami Pestalozzi vint régulièrement lui rendre visite et traduire ses œuvres en français.
1983
Création de la Fondation St-George par un groupe de parents d’enfants en situation de handicap et acquisition de la propriété.
1984
Début des travaux de transformation.
1985
Ouverture du premier foyer en août, et en décembre d’un deuxième. Mise en service des ateliers et de la grande salle. Dans un premier temps, la capacité d’accueil de l’institution était de 19 personnes. Le mode de fonctionnement et d’accompagnement était fortement marqué par la pensée de R. Steiner et d’une approche socio-thérapeutique anthroposophique.
Au fil du temps, de nouvelles places ont été créées pour répondre aux besoins existants et accueillir de nouveaux résidents dont certains présentaient des pathologies plus lourdes que par le passé. Cette évolution a amené à rechercher un équilibre entre une certaine hétérogénéité dans la composition des groupes de vie tout en répondant à un besoin d’homogénéité pour, par exemple, répondre aux besoins des résidents aînés.
La politique de la Fondation a toujours été d’être à l’écoute des besoins régionaux, dans le champ du handicap mental, et de tenter d’y répondre. C’est ainsi que, par phases successives l’institution s’est développée. Cela permet, à ce jour, d’accompagner plus de septante résidents quotidiennement.
Cette évolutiona conduit la Fondation vers une politique de transformation et d’agrandissement :
1993
Création d’un foyer supplémentaire sur le site d’Yverdon.
1999
Transformation d’un appartement de collaborateur sur le site d’Yverdon, pour accueillir dans un nouveau foyer des pensionnaires présentant des troubles de comportement associés à leur handicap mental.
Dès 1999
Création de deux foyers et de deux ateliers dont l’un rattaché à une petite propriété agricole, reçue en don, située en dessus de Concise au lieu-dit « Les Bioles». Ce développement a ouvert de nouvelles possibilités d’échange avec le centre d’Yverdon et favorisé un accompagnement adapté à des personnes présentant des troubles psychiques associés au handicap mental pour qui le travail avec la terre, les animaux et le vécu des rythmes naturels constituent un soutien thérapeutique important.
Dès 2000
Création de places d’externat dans le cadre des ateliers afin de favoriser la collaboration avec d’autres institutions de la région n’offrant pas de places de travail et permettre, par exemple, à certains jeunes de faire une première expérience en externat avant d’occuper une place d’interne.
2002
Ouverture d’un premier appartement pour les résidents les plus autonomes et en 2007, d’un deuxième.
2005
Amélioration de l’infrastructure du site principal d’Yverdon par la construction de nouveaux locaux afin de mener à bien l’action socio-thérapeutique auprès des résidents:
- locaux thérapeutiques
- cafétéria
- cuisine centrale
- nouveaux locaux administratifs.
2011
Dans les faits marquants de la biographie de l’institution, l’été 2011 restera comme un tournant important. Un incendie accidentel a ravagé la moitié d’un bâtiment central, l’ancienne ferme de la campagne St-George. Détruisant la salle polyvalente de l’institution et rendant inutilisable la grande majorité des ateliers ainsi qu’un groupe de vie.
Ce drame aura marqué le début d’une phase importante d’agrandissement et de transformation de l’institution ainsi que la métamorphose progressive des concepts d’accompagnement. D’un concept global de « prise en charge » l’institution a évolué vers une proposition d’accompagnement beaucoup plus individualisée.
L’interdépendance, les ressources et les potentialités des acteurs institutionnels favorisent les valeurs du « care » (sollicitude): répondre aux vulnérabilités et développer les potentialités de la personne.
2015
Inauguration de deux nouveaux foyers, d’une nouvelle salle polyvalente, du bâtiment des ateliers entièrement rénové, de même que des bâtiments historiques de la Fondation, dont un dédié à l’accueil des résidents aînés.